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ÔÈßÜÉ ÇáÚáæã ÇáäÝÓíÉ ÇáÚÑÈíÉ

 

 

LE JOURNAL TUNISIEN DE PSYCHIATRIE

Volume I N°2 année 1998

www.psy-tunisia.com
 

 

q       CONTENTS / SOMMAIRE

 

§          Les facteurs de risque des tentatives de suicide chez les malades mentaux / S. Benzineb, G. Khiari, Z. Hachmi

§          Les abus de psychotropes /  M.J.Taktak, S.Ben Zineb, S.Douki

§          La toxicomanie chez les étudiants / A Ismaïl, K Merniche, G Khiari, Z Hachmi

§          Le profil clinique et épidémiologique de la toxicomanie aux opiacés / Trabelsi I, Dali G, Abassi O, Zghal A, Labbane R

§          L'enfant incendiaire / E.Gabsi ; Ch. Maatki ; M. Ben Kheder ; L. Ben Amor ; M.B. Halayem.

§          La dépendance à la nicotine / Hachmi Zouhaïr

§          Le Serial Killer / R. Ridha - T. Ben Abla - G. Khiariz. Hachmi - F. Haffani

§          Diabète et psychiatrie / El Mohsni, M.N. Tougourti , Z.Hassen , M.F Mrad, M.Hamza

 

q       SUMMARY / RESUMES

 

§         Les facteurs de risque des tentatives de suicide chez les malades mentaux / S. Benzineb, G. Khiari, Z. Hachmi

        INTRODUCTION :: Les tentatives de suicide ( TS ) restent le plus grand souci du psychiatre dans la prise en charge quotidienne des malades, du fait de la gravité potentielle de ce geste, dont la fréquence dans la population psychiatrique est de 10%.C’est également un grand problème de Santé Publique ( ex : 11.000 décès/an en France, plusieurs dizaines de milliers d’hospitalisation après TS ).

Grand intérêt des chercheurs pour les comportements suicidaires

Abondance des théories pour expliquer le "meurtre de soi"

Nombreuses Enquêtes-pilotes

Cependant, dans de nombreuses études, il y a un problème d’échantillonnage car elles n’intéressent que des populations hospitalières et ignorent toutes les TS n’ayant pas motivé d’hospitalisation sous-estimation de la prévalence réelle.

L’effort des épidémiologistes pour mieux connaître le suicide, tenté ou accompli, est destiné à aider l’action de Santé Publique dans la prévention des TS, et surtout des récidives de TS.

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§         Les abus de psychotropes /  M.J.Taktak, S.Ben Zineb, S.Douki

INTRODUCTION : La découverte des médicaments psychotropes entre 1950 et 1960 a constitué " l’une des plus grandes révolutions du siècle ". En effet, leur apport au traitement et à la compréhension des troubles mentaux est inestimable ; il suffit de rappeler qu’ils ont permis de vider les hôpitaux psychiatriques et d’élaborer les hypothèses étiopathogéniques les mieux argumentées de la maladie mentale (théorie dopaminergique de la schizophrénie, théorie monoaminergique de la dépression etc.).

     Toutefois, ce sont aussi les médicaments qui se prêtent le mieux aux abus, du fait précisément de leur action privilégiée sur le psychisme. Les psychotropes se définissent, selon Delay, par leur tropisme psychologique, " cest-à-dire leur capacité de modifier l’activité mentale, sans préjuger du type de cette modification ".

     Et de fait, ces dernières années ont vu une hausse jugée préoccupante de leur consommation. Et des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent, tant dans les milieux scientifiques que dans les médias ou le grand public, pour dénoncer l’extension abusive de la prescription de psychotropes et l’usage immodéré qui semble en être fait. Certains vont même jusqu’à poser la question de leur interdiction.

                Deux remarques s’imposent d’emblée :

·         les psychotropes ne sont pas les SEULS médicaments utilisés à des fins toxicomaniaques. " Le dictionnaire des spécialités s’est révélé une véritable caverne d’Ali Baba pour les toxicomanes qui y ont découvert des propriétés insoupçonnées ou même des effets secondaires imprévus " (Deniker). Parmi les médicaments qui donnent lieu au maximum d’abus figurent ainsi nombre d’antitussifs à base de codéine ou de ses dérivés. Dans notre pays, le toxique le plus prisé, l’Artane (trihexiphénydyl), n’est pas à proprement parler un psychotrope mais un anticholinergique antiparkinsonien dont les toxicomanes ont découvert les propriétés agréables et psychostimulantes, plus ou moins ignorées des spécialistes.

·         L’abus ne concerne pas TOUS les psychotropes, loin de là ; la majorité des psychotropes et les plus importants n’entraînent aucune dépendance (neuroleptiques, antidépresseurs, thymorégulateurs). Le problème d’abus concerne essentiellement les sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques et, au premier chef les benzodiazépines.

     De fait, les benzodiazépines se sont hissées, depuis leur commercialisation aux tous premiers rangs des médicaments les plus consommés dans le monde ; l’abus de benzodiazépines peut être considéré comme un véritable problème de santé Publique étant donné sa prévalence sans cesse croissante et ses multiples complications médicales, sociales et médico-légales (intoxications volontaires, accidents du travail et de la circulation, pharmacodépendance, criminogénèse etc.)

     Notre propos ne concernera pas la question du recours abusif et illicite aux psychotropes à des fins toxicomaniaques, car il déborde largement le cadre des médicaments, fussent-ils, du cerveau et pose le problème général de l’appétence toxicophilique. Nous nous intéresserons, surtout, en tant que professionnels de santé, à la question des risques liés à labus de psychotropes et, en particulier, au potentiel toxicomanogène ou addictif de ces produits qui sont des médicaments et des mesures à prendre pour en limiter la portée.

 

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§         La toxicomanie chez les étudiants / A Ismaïl, K Merniche, G Khiari, Z Hachmi

RESUME : La majorité des auteurs s'accordent sur la rareté des conduites toxicomaniaques en Tunisie. Celles-ci ne concerneraient que certains jeunes ayant une conduite sociopathique avérée, et qui se sont marginalisés tant en Tunisie qu'à l'étranger où, beaucoup parmi eux, ont été des dealers.

Le but de notre travail était de vérifier la véracité de ces affirmations auprès d'étudiants ayant une bonne adaptation en milieu socio-familial et poursuivant normalement leurs études supérieures. Il s'agissait donc d'un groupe ne présentant aucun facteur de risque social.

Cette étude prospective, menée auprès de 450 étudiants, a montré que 12,7 % des étudiants ont déjà fait usage, au moins une fois, d'un produit toxicomanogène.

Les auteurs mettent l'accent sur les facteurs de risque individuels et en particulier sur certains traits de caractère qui seraient tout aussi importants à prendre en considération que les facteurs sociaux, jusque là largement incriminés plus ou moins à tort dans les conduites toxicomaniaques.

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§         Le profil clinique et épidémiologique de la toxicomanie aux opiacés / Trabelsi I, Dali G, Abassi O, Zghal A, Labbane R

ABSTRACT: This is a preliminary study about 30 opiate substances addictive patients, hospitalised, within the last five years, in the "psychiatry C" service on the RAZI HOSPITAL in Tunis.

Our proposal was to define the epidemiological and clinical features of these patients.

It appears, that the most common profile is a man aged of 29 years, unmarried with an anti-social personality, having begun his opiate substances addictive behaviour after the age of 19 years, consuming more, than one kind of drugs, his first product was marijuana or heroine.

RESUME: Il s'agit d'une étude rétrospective, sur une durée de 5 ans de 1993 à 1997, portant sur 30 patients toxicomanes aux opiacés hospitalisés au service de psychiatrie C à l'hôpital RAZI de Tunis.

Nous- nous proposons de définir un profil épidémiologique et clinique type de ses patients, ceci n'étant qu'une pré-enquête rentrant dans le cadre d'une thèse de médecine.

Le profil type semble être un homme âgé de 29 ans, célibataire, de personnalité antisociale, de niveau scolaire primaire, poly-intoxiqué, son premier produit était de l'héroïne ou du cannabis, ayant commencé à consommer des opiacés après l'âge de 19 ans, à l'étranger le plus souvent, ayant séjourné au moins une fois en prison et pensant pouvoir arrêter seul.

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§         L'enfant incendiaire / E.Gabsi ; Ch. Maatki ; M. Ben Kheder ; L. Ben Amor ; M.B. Halayem.

RESUME : La conduite incendiaire, constitue une des conduites antisociales les plus dangereuses, relativement rare chez l’enfant. En s’étayant sur la revue de la littérature et à la lumière des deux observations cliniques d’enfants incendiaires suivis en pédopsychiatrie, nous développerons quelques caractéristiques cliniques, tout en soulignant l’importance du contexte psychologique dans lequel surviennent des conduites incendiaires.

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§         La dépendance à la nicotine / Hachmi Zouhaïr

INTRODUCTION : Il est connu depuis plus de vingt ans, et notamment depuis le rapport établi en 1977, par le Collège Royal des médecins d'Angleterre (1), qu'un fumeur sur trois mourra des effets directs ou indirects de la cigarette. Une cigarette fumée raccourcit la vie du fumeur de cinq minutes et demie alors que les personnes âgées de 35 ans et plus et, qui fument au moins 25 cigarettes par jour, ont une chance sur cinq de mourir avant 65 ans.

A y regarder de près, il devient légitime de se poser la question de savoir pourquoi, en dépit des risques aujourd'hui parfaitement connus par la majorité des fumeurs, un grand nombre parmi eux continue-t-il à fumer ?

Il y a évidemment des réponses simples et immédiates qui viennent à l'esprit de tout un chacun et qui s'imposent à cause de leur évident bon sens. Le plaisir de fumer est plus important que la peur de mourir jeune, dans de mauvaises conditions respiratoires, parfois même dans la douleur et la souffrance.

Il s'agit là de l'explication apportée par l'omnipotence du plaisir immédiat par rapport au risque différé.

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§         Le Serial Killer / R. Ridha - T. Ben Abla - G. Khiariz. Hachmi - F. Haffani

INTRODUCTION : Suscitant l'effroi, la révolte, l'incompréhension mais aussi la fascination et l'intérêt, les "serial Killer" ou tueurs en série ne cessent de défrayer la chronique et d'inspirer les plus pervers des thrillers à succès.

De Jack l'éventreur à Dutroux le pédophile meurtrier belge, les criminels semblent se multiplier dans les pays développés, hanter les fantasmes et menacer la quiétude de la population occidentale.

Mais ils restent pour nous des personnages fictifs, étrangers à notre quotidien. Nous n'avons recensé en effet parmi les malades mentaux criminels hospitalisés dans le service de psychiatrie légale de l'hôpital Razi depuis sa création, qu'un seul cas de "serial killer" et il s'agit d'un cas original échappant à la description classique des grands multi-assassins telle qu'elle est rapportée dans la littérature.

 

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§         Diabète et psychiatrie /J. El Mohsni, M.N. Tougourti , Z.Hassen , M.F Mrad, M.Hamza

RESUME: Le diabète sucré chez le malade présentant des troubles mentaux  pose des problèmes assez difficiles de prise en charge et de traitement .   
Matériel et Méthodes  
Nous avons procédé à une étude rétrospective de 49 cas consécutifs de malades ayant des troubles mentaux sévères et un diabète sucré (sur un total de 135 diabètiques ) , hospitalisés dans le Service de Médecine Interne de l'Hôpital Razi de 1992-1997 .  
Résultats  
Notre étude a montré une fréquence significativement plus importante de diabète sucré chez les malades psychotiques (schizophrénie et psychose maniaco-dépressive ) que dans la population générale des malades hospitalisés durant la même période dans le même service . Mais ce résultat bien qu'il soit en accord avec les données de la littérature , est difficile à interpréter vu la nature rétrospective de notre étude .  
Les malades mentaux ont présenté plus de complications métaboliques que les malades sans troubles psychiques ; mais la différence entre les deux groupes n'est pas statistiquement significative .  
Conclusion  
Notre travail nous a permis de conclure à l'intérêt et à  l'efficacité de l'intervention psychosociale dans la prise en charge du diabète sucré chez le malade mental et d'insister sur l'importance d'une coopération étroite entre le médecin interniste et le psychiatre pour résourdre les nombreux problèmes thérapeutiques et diagnostiques rencontrés dans l'association diabète sucré et maladie mentale .

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Document Code PJ.0050

 Journal Tunisien de Psychiatrie 1.2

ÊÑãíÒ ÇáãÓÊäÏ PJ.0050

 

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